COOPÉRATION BURKINA–JAPON : DES PROJETS STRUCTURANTS POUR L’HUMANITAIRE ET LES INFRASTRUCTURES

Ouagadougou, le 24 juin 2025 – C’est un tournant stratégique dans la coopération entre le Burkina Faso et le Japon. Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur a reçu en audience ce mardi 24 juin M. ANDO Naoki, vice-président senior de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Une rencontre à haute portée diplomatique, qui concrétise l’amplification de l’engagement nippon au service du développement du Burkina Faso.
Des secteurs prioritaires ciblés
La coopération entre les deux pays ne cesse de se renforcer. Cette fois, le Japon va au-delà de ses interventions classiques pour intégrer un volet humanitaire, en plus des domaines de l’éducation, de l’agriculture et des infrastructures. Une orientation stratégique qui reflète la sensibilité du Japon aux réalités locales, en particulier la situation des personnes déplacées internes (PDI).
Parmi les projets concrets annoncés :
🔹 La réhabilitation de l’axe Gounghin–Fada sur la RN4, un corridor vital pour le désenclavement de l’Est du pays.
🔹 Des projets ciblés pour les PDI, afin de soulager les communautés affectées par les crises sécuritaires.
Une coopération pragmatique et respectueuse
Cette visite marque la première mission officielle de M. ANDO Naoki au Burkina Faso. Il a souligné sa volonté de « mieux comprendre le contexte réel sur le terrain », pour ajuster l’aide japonaise aux besoins exprimés par le gouvernement burkinabè, en tenant compte des réalités sociales et sécuritaires.
Le diplomate japonais a salué la position stratégique du Burkina Faso dans la sous-région et exprimé son admiration pour « la résilience du peuple burkinabè », ajoutant qu’il était agréablement surpris par la réalité du pays, loin des clichés relayés par certains médias étrangers.
Des routes contre l’insécurité
Le chef de la diplomatie burkinabè a, pour sa part, mis en lumière l’approche constructive du Japon, soulignant que « la réalisation des routes contribue aussi à la lutte contre l’insécurité ». Cette déclaration reflète une vision intégrée du développement, où l’infrastructure est considérée comme un levier de sécurité, de mobilité économique et de cohésion sociale.
🟡 Cette relance de la coopération Burkina–Japon, axée sur le respect mutuel, l’écoute des priorités nationales et la solidarité humanitaire, dessine les contours d’un partenariat moderne, équilibré et porteur d’espoir pour les populations.
✍🏽 Timité Lassana
📍 Pour Sopaiya Magazine