À Tel Aviv, la peur sous terre : des Israéliens dorment dans des parkings par crainte des missiles iraniens

Par Timité Lassana – Sopaiya Magazine
🇮🇱 Une ville bouleversée
Tel Aviv, métropole vibrante au cœur d’Israël, connaît depuis plusieurs jours une situation exceptionnelle et inquiétante. Suite à une vague de frappes iraniennes visant le territoire israélien, de nombreux habitants ont préféré abandonner leurs maisons pour trouver refuge dans les parkings souterrains, les stations de métro, ou d’autres abris improvisés. Ces espaces autrefois anonymes sont devenus le théâtre d’une vie nocturne imprévue, marquée par la peur constante d’un missile.
🛑 Témoignages poignants : la peur à chaque sirène
Rachel, mère de deux enfants, raconte :
« La première nuit, quand la sirène a retenti, j’ai pris mes enfants et on est descendus au parking de l’immeuble. J’avais peur, mais je ne pouvais pas rester à la maison. Ici, au moins, on se sent un peu protégés. Mais dormir par terre, sans fenêtres, c’est dur… On ne sait pas combien de temps ça va durer. »
Yssi, un travailleur dans la tech, partage :
« On dort ici plusieurs nuits de suite, parfois trois ou quatre. Les sirènes ne s’arrêtent pas. Le Dôme de fer intercepte beaucoup, mais on ne peut pas baisser la garde. Certains collègues étrangers sont partis, d’autres restent, parce qu’on n’a pas le choix. »
Saa, étudiante à l’université de Tel Aviv, ajoute :
« On organise des groupes pour se soutenir. On partage de la nourriture, on essaye de garder le moral, mais c’est compliqué. La peur est partout. Parfois, je regarde mes amis et je me demande quand ça va finir. »
La mécanique des frappes iraniennes
Les attaques ont été planifiées en réaction à des frappes israéliennes sur des infrastructures en Iran et en Syrie. Depuis le 15 juin, des salves de missiles ont visé plusieurs grandes villes israéliennes.
Les autorités israéliennes ont dû rapidement conseiller aux civils d’utiliser tous les abris disponibles — parkings, stations de métro, bunkers — pour éviter un carnage.
Le Dôme de fer, système de défense antimissile israélien, fonctionne intensivement mais ne peut intercepter la totalité des projectiles, surtout lors d’attaques massives simultanées.
Impact psychologique : au-delà des infrastructures
Cette situation est aussi un choc psychologique profond. Le sommeil interrompu, la vie en semi-clandestinité dans des lieux inadaptés, la tension permanente… Ces facteurs pèsent lourd sur la santé mentale des Israéliens.
Des organisations humanitaires et des psychologues mettent en garde contre une possible hausse des troubles anxieux, du stress post-traumatique, surtout chez les enfants.
📈 Réactions gouvernementales et internationales
Le gouvernement israélien a renforcé ses mesures de sécurité et intensifié les alertes civiles. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a déclaré :
« Nous ferons tout pour protéger notre peuple. Ceux qui nous menacent doivent savoir qu’Israël est prêt à toute éventualité. »
Parallèlement, la communauté internationale appelle à la désescalade. Les États-Unis ont réaffirmé leur soutien à Israël tout en appelant au dialogue. L’Iran maintient une position ferme, indiquant que ses actions sont une réponse aux provocations israéliennes.
Enjeux régionaux
Cette escalade vient fragiliser une région déjà instable. La crainte d’une guerre plus large est réelle. La vie quotidienne des civils devient un enjeu majeur et dramatique, souvent oublié derrière les discours politiques.
🔚 Conclusion
À Tel Aviv, dans l’ombre des parkings et stations souterraines, la vie continue, difficile et incertaine.
Derrière chaque abri, une famille, une histoire, une peur.
La guerre ne se joue pas seulement dans les bureaux des gouvernements, mais aussi dans ces nuits sans sommeil, où la résilience humaine est mise à rude épreuve.
📌 Rédigé par Timité Lassana
Pour Sopaiya Magazine