Par sopaiyamagazine
Une nouvelle ère militaire russe s’installe sur le continent africain…Depuis la chute du groupe Wagner et la mort mystérieuse de son chef Evgueni Prigojine en août 2023, la Russie n’a pas quitté l’Afrique. Elle a simplement changé de visage. Place à une force plus disciplinée, plus officielle : l’Africa Corps. Moins visible que Wagner, mais encore plus stratégique, cette force marque la volonté du Kremlin de consolider son ancrage en Afrique tout en évitant les controverses internationales.🧱 Qu’est-ce que l’Africa Corps ?Créé fin 2023, l’Africa Corps est un corps expéditionnaire directement rattaché au ministère russe de la Défense. Contrairement à Wagner qui agissait dans l’ombre et avec une relative autonomie, l’Africa Corps fonctionne comme une armée parallèle officielle, avec des officiers réguliers, une logistique militaire de pointe et une chaîne de commandement centralisée.
Ses missions :
Protéger les régimes alliés à la Russie en Afrique,Assurer la sécurité de sites stratégiques (mines d’or, bases militaires, etc.),Combattre les groupes terroristes dans le Sahel,Et surtout, contrer l’influence occidentale sur le continent.
Présence au Mali et en Centrafrique
Les premières opérations de l’Africa Corps se sont concentrées au Mali et en République centrafricaine, deux pays où Wagner avait déjà une forte présence.Au Mali, environ 1 500 à 2 000 soldats russes sont répartis dans plusieurs régions sensibles, équipés de chars, artillerie, hélicoptères d’attaque, drones et systèmes antiaériens.En Centrafrique, les effectifs sont similaires, avec en plus une protection rapprochée du président Faustin-Archange Touadéra et le contrôle de plusieurs gisements miniers.Un déploiement qui ne laisse aucune place au hasard. Ces troupes ne sont pas là pour « former » ou « observer », mais pour agir, combattre, et influencer.🧠 Qui sont ces soldats ?La composition de l’Africa Corps reflète une stratégie bien pensée par Moscou :Anciens de Wagner : aguerris par les conflits en Syrie, Libye, Ukraine ou au Mali, ils apportent une expérience du combat asymétrique en terrain hostile.Vétérans de l’armée russe : ils ont combattu récemment en Ukraine, souvent dans des conditions extrêmes. Certains sont spécialistes en drones, guerre électronique, ou missiles sol-air.Recrues issues de milieux techniques : opérateurs de blindés, pilotes d’hélicoptères, ingénieurs militaires…Un mélange détonant, efficace et redouté sur le terrain.
Le haut commandement : dans l’ombre du GRUParmi les figures clés de cette nouvelle force : le général Andreï Averianov, un nom bien connu dans les cercles de renseignement. Officier du GRU, il est soupçonné de superviser les opérations africaines pour le compte du Kremlin.Averianov n’est pas un militaire ordinaire. Il a été lié à plusieurs opérations clandestines en Europe, notamment des assassinats ciblés et des sabotages. Sa présence en Afrique témoigne de l’importance stratégique du continent pour Moscou.
L’ombre de TinzaouatenEn juillet 2024, une embuscade meurtrière aurait eu lieu à Tinzaouaten, au nord du Mali. Selon certaines sources locales, plus de 80 mercenaires russes auraient été tués. Une information non confirmée par Moscou, mais qui alimente les spéculations sur la vulnérabilité des forces russes face aux groupes armés sahéliens.Ce massacre, s’il est avéré, pourrait expliquer le durcissement des opérations russes et le renforcement du dispositif militaire dans le nord malien. Une stratégie russe bien huilée en AfriqueL’Africa Corps n’est pas un simple substitut à Wagner. C’est un instrument stratégique au service d’une vision globale du Kremlin. En offrant protection, formation et armes à certains régimes africains, la Russie gagne en influence, en accès aux ressources naturelles, et en puissance diplomatique.Elle remplace les anciens partenaires occidentaux (France, États-Unis) dans des zones critiques. Et dans le contexte actuel de guerre en Ukraine, cette implantation en Afrique est un levier géopolitique majeur.
Un avenir incertain, mais une présence durableL’Africa Corps n’a pas fini de faire parler de lui. Son modèle pourrait s’étendre à d’autres pays comme le Burkina Faso, le Niger ou le Soudan, où les relations avec l’Occident sont en tension.L’Afrique devient ainsi un théâtre secondaire, mais stratégique, de la guerre froide moderne entre puissances.
Article signé par Timite Lassana Sopaiya Magazine Le buzz vérifie l’info qui pique la vérité sans filtre