Dans un discours percutant et sans détour, Brédoumy Soumaïla, cadre influent du PDCI-RDA, est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie d’infiltrations graves au sein de leur parti. Selon lui, des éléments extérieurs, notamment des agents des renseignements généraux, se feraient passer pour des militants afin d’espionner les réunions internes du parti.
« Il y a des gens qui se transforment en militants, mais qui sont des renseignements généraux ou des intrus. Nos réunions sont ouvertes, et nous disons nos choses clairement. Nous ne sommes pas cachés », affirme-t-il avec fermeté.💬 Un appel à la vigilance et à la mobilisationDans son intervention, Brédoumy Soumaïla insiste sur le fait que leur mouvement demeure pacifique et démocratique, mais que la vigilance est de mise.Il en appelle à la mobilisation générale contre ce qu’il décrit comme une forfaiture politique et une tentative d’étouffer l’opposition par des méthodes autoritaires.
« Ceux qui seront en prison seront de la lutte. Et ceux qui sont dehors doivent continuer la lutte pour que nous gagnions », martèle-t-il.
Tidjane Thiam, entre pression internationale et retour attenduL’ancien banquier international devenu homme politique, Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, est actuellement à l’extérieur du pays. Pour Brédoumy, cela fait partie d’une stratégie diplomatique visant à maintenir la pression internationale sur le régime en place.Il rassure les militants : « Très bientôt, il rentrera au pays ». Une promesse qui semble vouloir raviver l’espoir des partisans, à un moment où plusieurs cadres du parti subissent des arrestations ciblées, selon lui.
Des arrestations jugées arbitrairesBrédoumy dénonce la détention de plusieurs figures de l’opposition, notamment Macron 1er et Innocent Yao, président de la JPDCI Rurale. Il compare ces arrestations à une chasse aux sorcières, alors que, selon lui, de nombreux crimes et scandales économiques restent impunis dans les rangs du pouvoir.
« Pendant qu’on connaît les auteurs du Gbaka vert et ceux qui ont coupé la tête du jeune Toussaint pour jouer au ballon… eux sont en liberté. Mais on trouve toujours des raisons pour emprisonner les opposants. Ça suffit ! », s’indigne-t-il. Vers une confrontation politique ouverte ?Avec des mots forts comme « autocratie », « monarchie » et « forfaiture », Brédoumy Soumaïla ne cache plus la gravité de la crise politique qui couve. L’opposition semble vouloir rompre le silence et préparer la riposte par les urnes et la rue.La tension est palpable. Reste à savoir si le PDCI-RDA, sous la houlette de Tidjane Thiam, parviendra à canaliser cette colère en une force politique capable de peser réellement sur le cours des événements à venir.
Sopaiya Magazine continue de suivre cette affaire de près. Entre stratégie, pression internationale et répression politique, la scène ivoirienne entre dans une zone de turbulences où chaque mot, chaque geste, chaque silence comptera.