Centrafrique : 450 rebelles déposent les armes depuis janvier grâce à l’implication russe
Par Timité Lassana | SopaiyaMagazine.com
La République centrafricaine (RCA) poursuit sa quête de paix et de stabilité. Depuis le début de l’année 2025, plus de 450 rebelles ont officiellement rendu les armes, selon des sources militaires russes et centrafricaines. Un chiffre qui témoigne de l’impact croissant de la coopération sécuritaire entre Bangui et Moscou.
Une désescalade progressive du conflit armé
La déclaration a été faite par Alexandre Ivanov, directeur de la Communauté des officiers pour la sécurité internationale (COSI), un groupe paramilitaire russe opérant aux côtés des Forces armées centrafricaines (FACA). Il précise que ces redditions concernent non seulement des combattants de rang intermédiaire, mais aussi plusieurs chefs de guerre de haut niveau, longtemps actifs dans les maquis du nord et de l’est du pays.
« Ces résultats sont le fruit d’un travail patient, déterminé, coordonné entre les FACA et les instructeurs russes présents sur le terrain », a-t-il déclaré.
🗣️ Vers la reddition de 200 autres combattants
Toujours selon Ivanov, des négociations sont actuellement en cours pour convaincre environ 200 autres rebelles de déposer les armes dans les prochaines semaines. Ces discussions seraient facilitées par des promesses de réintégration sociale, d’amnistie partielle et de réinsertion économique.
Une stratégie de « désarmement – démobilisation – réintégration » (DDR) inspirée des modèles déjà testés dans d’autres pays africains en sortie de crise.
⚙️ Le rôle décisif des instructeurs russes
Depuis plusieurs années, la Russie est devenue un acteur sécuritaire incontournable en Centrafrique. En plus de livraisons d’armements et d’équipements, Moscou a déployé des instructeurs militaires via le groupe paramilitaire Wagner, aujourd’hui partiellement absorbé par la structure formelle COSI.
Ces agents opèrent en appui des FACA pour :
Mener des opérations conjointes contre les groupes armés ;
Sécuriser les axes routiers stratégiques ;
Encadrer la formation des nouvelles recrues de l’armée centrafricaine.
🧭 Un tournant dans la politique sécuritaire de Bangui
Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a souvent salué l’implication russe dans la pacification du pays, là où plusieurs missions de l’ONU et de l’Union africaine ont échoué à neutraliser durablement les groupes rebelles.
Cette stratégie, bien qu’efficace sur le plan sécuritaire, soulève cependant des interrogations au niveau international, notamment sur le respect des droits humains et la transparence des partenariats sécuritaires.
🔍 Une stabilité fragile mais en progrès
La Centrafrique reste un pays profondément marqué par des années de guerre civile, déclenchée en 2013 après le renversement de François Bozizé par la coalition Séléka. Malgré plusieurs accords de paix, la prolifération des groupes armés a continué de plonger des régions entières dans l’insécurité.
Mais ces derniers mois, la tendance semble s’inverser : la réduction significative de la violence dans certaines zones et la multiplication des redditions volontaires offrent un espoir renouvelé pour une paix durable.
📌 En résumé :
✅ 450 rebelles désarmés depuis janvier 2025 ;
🛡️ Implication active des instructeurs russes aux côtés des FACA ;
🔄 200 autres redditions en négociation ;
📉 Baisse progressive des activités rebelles dans plusieurs régions ;
🇷🇺 Une présence russe de plus en plus structurée et déterminante.
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✍️ Timité Lassana, pour Sopaiya Magazine
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