Abidjan, Côte d’Ivoire – 7 juin 2025
C’est une sortie qui dérange, une dénonciation qui met les projecteurs sur les arcanes de la justice ivoirienne.
Me Serge Ouraga, porte-parole du COJEP, a brisé le silence.Dans une déclaration ferme et sans détour, il dénonce un procès express de 14 minutes mené en l’absence du principal concerné : le président Charles Blé Goudé, alors détenu à La Haye.
« Tout le monde savait où se trouvait le président Blé Goudé. Il subissait un procès à la Cour pénale internationale. Pourtant, on l’a condamné par contumace à 20 ans de prison ici, en Côte d’Ivoire », martèle Me Ouraga.
Une « faute préméditée » aux allures de stratégie politique ?Pour le COJEP, il ne s’agit pas d’une erreur judiciaire ordinaire, mais d’un acte de manipulation orchestré avec précision. L’objectif : radier Charles Blé Goudé de la liste électorale et l’exclure durablement de la vie politique nationale.
« Ce jugement n’avait qu’un seul but : écarter notre président de la scène politique. Une stratégie froide, calculée, et soutenue par le pouvoir en place », accuse Me Ouraga.
Appel à une réparation présidentielle
Le COJEP ne compte pas rester les bras croisés. Toutes les voies de recours nationales étant épuisées, le parti appelle directement le Président de la République à intervenir.
« Une amnistie présidentielle est possible. Il faut réparer cette injustice. C’est maintenant qu’il faut agir. » Un appel lancé aussi à la communauté internationaleDans un climat politique tendu, à l’approche des élections, Me Ouraga interpelle les partenaires de la Côte d’Ivoire.
« Nous ne voulons pas que la communauté internationale joue aux pompiers plus tard. C’est maintenant qu’il faut exhorter le gouvernement à garantir une élection inclusive, gage de paix et de cohésion nationale. »
Une exclusion de plus ou la goutte de trop ?
Cette affaire risque de relancer le débat sur la crédibilité du processus électoral, la neutralité de la justice et le traitement réservé aux figures de l’opposition.Une chose est sûre : le nom de Blé Goudé continue de faire trembler les lignes.
Article signé : Timité LassanaSopaiya Magazine
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