Coopération Sud-Sud : L’Institut Daniel Franco du Brésil en mission stratégique au Burkina Faso

Ouagadougou, 20 juin 2025 – Dans le cadre d’un partenariat prometteur entre le Brésil et le Burkina Faso, le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu une délégation de haut niveau de l’Institut Daniel Franco (IDF), l’un des piliers brésiliens de la recherche en élevage durable. Cette visite, facilitée par l’ambassade du Brésil et portée par le ministère burkinabè en charge des ressources animales, vise à jeter les bases d’une coopération agricole structurante, dans un contexte mondial marqué par les enjeux de sécurité alimentaire.
Le Brésil, un partenaire stratégique pour l’élevage africain
Accompagnée de l’ambassadrice du Brésil au Burkina Faso, Ellen Osthoff Ferreira De Barros, la délégation a été introduite au Chef du Gouvernement par le Dr Amadou Dicko, ministre délégué chargé des ressources animales. L’objectif : présenter les grandes lignes d’une coopération technique entre l’Institut Daniel Franco (IDF) et le Centre de Promotion de l’Aviculture et de Multiplication des Animaux Performants (CPAMAP).
Reconnu à l’international pour ses innovations dans la sélection génétique animale, l’IDF a contribué à moderniser l’élevage au Brésil, notamment dans les zones tropicales. Son président, Daniel Franco, s’est montré très optimiste quant au potentiel burkinabè :
« J’ai visité le nord et le sud, et il y a un potentiel réel. Maintenant, il faut avancer. Nous avons toutes les structures nécessaires pour avancer. »
🌱 Souveraineté alimentaire : convergence des visions Brésil–Burkina
Cette mission s’inscrit dans un cadre beaucoup plus large : l’Alliance globale contre la faim et la pauvreté, un projet international lancé en 2024 par le Président du Brésil, dans le cadre de sa présidence du G20. Le Burkina Faso est l’un des membres fondateurs de cette initiative, qui place la souveraineté alimentaire au cœur des priorités géostratégiques.
Cette alliance résonne particulièrement avec les engagements du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, qui porte avec ambition l’Offensive agropastorale et halieutique. Il s’agit d’un programme de transformation agricole et d’autonomisation alimentaire, qui entend renforcer la résilience des producteurs burkinabè tout en créant des milliers d’emplois dans les zones rurales.
🐄 Un échange d’expertises gagnant-gagnant
Le rapprochement avec l’IDF permettra non seulement le transfert de technologies d’élevage durable, mais aussi la formation de techniciens et de vétérinaires locaux, et la promotion de races performantes de bétail adaptées au climat sahélien.
Le Premier ministre a salué cette initiative et a réaffirmé l’engagement ferme du Gouvernement burkinabè à soutenir toute action visant à valoriser les filières agricoles, créer des chaînes de valeur, et positionner le pays comme un acteur agro-économique régional.
🔄 Un partenariat en pleine expansion
Cette visite au Burkina fait suite à la participation récente du ministre burkinabè délégué à l’élevage au 2e Sommet de dialogue Brésil-Afrique des ministres de l’Agriculture, qui s’est tenu à Brasília il y a trois semaines. Une présence qui témoigne de la montée en puissance du partenariat stratégique entre les deux continents, fondé sur des valeurs de solidarité, de savoir-faire partagé et de développement mutuel.
📌 Avec cette nouvelle dynamique Sud-Sud, le Burkina Faso confirme sa volonté de rompre avec les modèles agricoles dépendants et de bâtir une souveraineté productive, inclusive et résiliente.
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✍🏽 Rédigé par Timité Lassana pour Sopaiya Magazine