Côte d’Ivoire : Le PDCI et le PPA-CI s’unissent dans un Front commun contre le RHDP
Un tournant majeur dans l’histoire politique récente de la Côte d’Ivoire. Le jeudi 19 juin 2025 restera comme une date symbolique : celle de la naissance d’un Front commun PDCI–PPA-CI, une coalition politique inédite entre les deux principales forces de l’opposition ivoirienne.
Une alliance stratégique contre le pouvoir en place
Le PDCI-RDA, dirigé par Tidjane Thiam, et le PPA-CI, fondé par Laurent Gbagbo, ont décidé d’unir leurs voix et leurs structures dans la perspective des élections présidentielles de 2025. Une démarche qui, bien que pressentie depuis plusieurs mois, a pris une tournure concrète ce jeudi, dans une cérémonie officielle à Abidjan, marquée par des déclarations fortes, des accolades symboliques et une volonté commune de changement.
« Il ne s’agit plus de simples intentions, mais d’un engagement clair en faveur de l’unité de l’opposition », a souligné un cadre influent du PDCI-RDA, sous les applaudissements d’un parterre de militants et d’observateurs politiques.
Objectif 2025 : Renverser le rapport de force
Cette alliance vise à contrer le RHDP, parti présidentiel toujours dominant, emmené par Alassane Ouattara. L’ambition du Front commun est claire : restructurer l’opposition, mutualiser les forces militantes, les ressources et les programmes pour affronter le pouvoir en 2025 avec une stratégie unifiée.
Les équipes des deux partis travaillent déjà à l’élaboration d’un programme commun, d’une plateforme politique partagée, et potentiellement à un candidat unique qui incarnerait le renouveau politique souhaité par leurs bases respectives.
Entre espoirs, prudence et tensions
Dans les rues d’Abidjan comme sur les plateaux télé, les réactions sont partagées. Pour certains, cette initiative représente l’unique chance pour l’opposition d’espérer inverser la dynamique politique actuelle, dominée depuis plus d’une décennie par le RHDP. Pour d’autres, cette union soulève des doutes : divergences de visions, ambitions personnelles, poids de l’histoire entre les deux partis…
Dans le camp présidentiel, la réaction est mesurée mais attentive. Des figures du RHDP évoquent en coulisse une « manœuvre électoraliste » ou un « rassemblement de circonstance », mais nul ne nie le poids symbolique et potentiellement électoral de cette nouvelle entente.
Un nouveau chapitre s’ouvre
Quelles seront les implications réelles de ce Front commun ? Saura-t-il convaincre les électeurs au-delà des cercles militants ? Résistera-t-il aux épreuves du temps, des égos et des ambitions ?
Une chose est sûre : le paysage politique ivoirien entre dans une nouvelle phase, où les rapports de force se redessinent, et où l’opposition ne veut plus se contenter de figurer. Elle veut peser. Elle veut gouverner.
✍🏽 Par Timité Lassana
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