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Crise au Moyen-Orient : Trump mise sur la « paix par la force » et envoie une délégation négocier avec l’Iran

Washington – 17 juin 2025. Après des semaines de tensions explosives au Moyen-Orient, le président américain Donald Trump a surpris la communauté internationale en décidant d’envoyer une délégation officielle à la rencontre des autorités iraniennes. Une initiative inattendue, dans un climat marqué par les bombardements, les menaces croisées et l’ombre persistante d’un conflit généralisé.

✉️ Une mission délicate confiée à Witkoff et J.D. Vance

Selon des révélations du New York Times, confirmées par des sources proches de la Maison Blanche, Trump a mandaté Steven Witkoff, son envoyé spécial, et le vice-président J.D. Vance pour conduire cette mission diplomatique à haut risque. Ils devraient rencontrer dans les prochains jours une délégation iranienne menée par Abbas Araghchi, figure chevronnée de la diplomatie iranienne et ancien négociateur du nucléaire.

Ces discussions, si elles ont lieu, viseront à explorer les conditions d’un règlement pacifique entre l’Iran et Israël, après une escalade sans précédent ayant déjà fait plusieurs milliers de morts dans la région.

💬 « La paix par la force », selon Trump

Dans une déclaration relayée par les médias américains, Pete Hegseth, proche conseiller de Trump, a clarifié la position de Washington :

« La position du président, telle qu’il l’a exprimée aujourd’hui, n’a pas changé. Ce que l’on constate en temps réel, c’est la paix par la force et l’Amérique d’abord. Notre rôle est d’être forts. Nous sommes en position défensive dans la région pour être forts dans la recherche d’un accord de paix. »

« Nous espérons sincèrement que cela se produira. Nous pensons que l’Iran, comme le président l’a affirmé dès le début, ne devrait pas posséder l’arme nucléaire. Cette position n’a pas changé. Ils peuvent y renoncer pacifiquement. »

⚖️ Entre stratégie musclée et diplomatie inattendue

Ce geste diplomatique, en apparence conciliant, intervient paradoxalement alors que Trump a quitté prématurément le sommet du G7 au Canada, refusant de signer un appel commun au cessez-le-feu au Moyen-Orient. Une décision vivement critiquée par Emmanuel Macron, qui a été publiquement attaqué par Trump sur les réseaux sociaux.

Cette nouvelle démarche pourrait donc relever davantage d’une stratégie unilatérale américaine, dans laquelle Trump cherche à contrôler seul les leviers de la désescalade, sans s’encombrer des mécanismes diplomatiques traditionnels ou multilatéraux.

🕊️ Lueur d’espoir ou écran de fumée ?

Du côté iranien, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée. Mais l’envoi de négociateurs américains pourrait marquer un tournant, si les discussions aboutissent à une désescalade réelle. Toutefois, les sceptiques restent nombreux. Beaucoup y voient une manœuvre électoraliste ou un coup de communication dans une période où Trump multiplie les gestes de puissance pour conforter son leadership international.

Reste à savoir si Téhéran acceptera les conditions américaines, notamment l’exigence non négociable de renoncement total à l’arme nucléaire.

🔎 Conclusion : entre risques et opportunités

L’envoi d’une délégation de haut niveau à Téhéran constitue une ouverture importante, mais fragile. Dans ce contexte explosif, la paix par la force reste un pari risqué. Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir du Proche-Orient et l’équilibre global des puissances.

✍️ Timité Lassana, Sopaiya Magazine

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