Hommage à la grande famille Bakayoko
Quatre départs. Une seule famille. Un seul cri silencieux : la douleur.
Il est des familles dont les noms résonnent comme des symboles de force, d’engagement, d’honneur et de loyauté envers la Nation. La famille Bakayoko fait indiscutablement partie de celles-là. Mais depuis cinq ans, cette lignée autrefois auréolée par les triomphes et les services rendus à la patrie, est marquée par une série de drames successifs, comme un long cortège de deuils que rien ne semble pouvoir arrêter.
Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire pleure en silence.
Elle pleure avec la famille Bakayoko.
Elle pleure quatre figures majeures disparues en l’espace de cinq années, comme emportées par un sort cruel. Quatre piliers. Quatre éclats de cette maison prestigieuse qui se sont éteints. Et derrière chaque nom, il y avait un engagement, une mission, une lumière.
🔸 HAMED BAKAYOKO (1965–2021)
Un nom gravé à jamais dans la mémoire politique de la Côte d’Ivoire.
Ancien ministre de la Défense, puis Premier ministre, Hamed Bakayoko, affectueusement surnommé “Hambak”, était plus qu’un homme d’État. Il était un pont entre les générations, un médiateur naturel, un rassembleur. Sa disparition brutale en mars 2021, alors qu’il était au sommet de sa carrière, a provoqué une onde de choc dans tout le pays. Jusqu’à ce jour, beaucoup peinent à croire qu’il ne reviendra plus jamais.
🔸 FATIMA BAKAYOKO
Sœur du Premier ministre, Fatima était moins connue du grand public, mais profondément respectée dans les cercles familiaux et religieux. Femme de valeurs, d’engagement et de discrétion, elle incarnait l’équilibre et l’unité dans la famille. Son départ, peu après celui d’Hamed, a été ressenti comme une nouvelle déchirure, une seconde lame dans une plaie encore fraîche.
🔸 ZOUMANA BAKAYOKO (Député)
Frère cadet de Hamed, Zoumana Bakayoko s’était engagé lui aussi dans le service public, devenant député. Homme discret, il était de ceux qui préfèrent l’action à l’agitation, le travail au bruit. Son décès fut moins médiatisé, mais ô combien douloureux pour les siens, qui voyaient un autre membre pilier de la famille rejoindre trop tôt les ancêtres.
🔸 ZOUMANA BAKAYOKO (PDG d’Ivoire TV)
Un cousin. Un bâtisseur de médias. À travers Ivoire TV, il a contribué à écrire une page moderne de la communication audiovisuelle ivoirienne. Producteur, visionnaire, entrepreneur infatigable, Zoumana croyait en la force de l’image, en la parole libre, en la puissance des médias pour façonner l’opinion. Son départ, survenu récemment, laisse orphelin un monde médiatique en pleine mutation, et endeuille encore un peu plus cette famille déjà meurtrie.
❗️ Un deuil familial devenu national
En cinq ans, quatre cercueils, quatre sépultures, quatre hommages, mais une seule douleur qui grandit dans le silence. La famille Bakayoko ne pleure pas seulement ses morts. Elle endure une forme rare d’accumulation du chagrin. Une série de pertes tragiques, incompréhensibles, insoutenables.
Et pourtant, elle tient. Digne. Debout. Comme si les larmes n’étaient permises qu’en secret.
🤍 À la famille Bakayoko
Vous n’êtes pas seuls.
La Côte d’Ivoire entière, sans distinction de bord politique ou d’appartenance sociale, s’incline devant votre douleur.
Car perdre une figure, c’est dur. Mais en perdre quatre, en si peu de temps, c’est un choc existentiel. Une épreuve que seule la foi et l’amour peuvent soulager.
Nous prions pour le repos de leurs âmes.
Nous prions pour la paix dans vos cœurs.
Et nous portons en nous le devoir de ne pas oublier.
🕊️ Reposez en paix, Hamed, Fatima, Zoumana et Zoumana.
Vous vivez désormais dans la mémoire collective d’un peuple que vous avez servi, inspiré ou éclairé.
📌 Rédigé par Timité Lassana pour Sopaiya Magazine
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