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Le Parlement iranien soutient la fermeture du détroit d’Ormuz : vers une crise énergétique mondiale ?

Par Timité Lassana — Sopaiya Magazine
22 juin 2025

Alors que la tension militaire et diplomatique autour de l’Iran atteint un niveau critique, le Parlement iranien vient d’adopter une résolution symbolique mais puissante : le soutien à la fermeture du détroit d’Ormuz, l’un des points névralgiques du commerce énergétique mondial.

Cette décision, bien que non exécutoire pour l’instant, constitue un signal fort adressé à la communauté internationale, et notamment aux États-Unis, en réponse aux frappes militaires contre les installations nucléaires iraniennes. La décision finale revient désormais au Conseil suprême de sécurité nationale iranien, organe dirigé par le guide suprême Ali Khamenei, seul habilité à autoriser une telle mesure.

Un passage stratégique sous haute tension

Le détroit d’Ormuz, situé entre le golfe Persique et la mer d’Oman, est l’un des corridors maritimes les plus stratégiques du monde. Environ 20 % du pétrole mondial y transite quotidiennement, en provenance notamment d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Koweït, du Qatar et bien sûr de l’Iran.

La fermeture de ce passage aurait des conséquences économiques et géopolitiques immédiates : flambée des prix du pétrole et du gaz, perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales, et possible réaction militaire des puissances occidentales.

Des alternatives limitées

Si certains pays du Golfe disposent déjà de pipelines pour contourner le détroit (comme les Émirats ou l’Arabie saoudite), beaucoup d’autres n’ont pas cette capacité. L’Iran lui-même y reste largement dépendant. Construire de nouvelles infrastructures prendrait plusieurs années et nécessiterait une stabilité régionale… précisément mise à mal aujourd’hui.

Une manœuvre de pression stratégique

En agitant la menace de fermer le détroit, l’Iran joue une carte stratégique redoutable. C’est une réponse politique à l’intensification des frappes occidentales, mais aussi une manière de peser dans les négociations diplomatiques à venir. Ce bras de fer rappelle que Téhéran reste un acteur central, capable de perturber l’ordre énergétique mondial s’il est acculé.

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