Mali-Russie : Une Raffinerie d’Or pour l’Indépendance Économique
Bamako s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire aurifère. Troisième producteur d’or d’Afrique, le Mali s’associe désormais à la Russie pour construire une raffinerie d’or d’envergure nationale, avec une capacité de 200 tonnes par an. Cette infrastructure stratégique, située à Bamako, marque une rupture historique : la fin de la dépendance vis-à-vis des raffineries étrangères, principalement en Suisse et aux Émirats arabes unis.
Une ressource précieuse, mais mal exploitée
Avec près de 800 tonnes de réserves aurifères estimées, le Mali est l’un des piliers miniers du continent. Pourtant, la majorité de son or est exportée à l’état brut, privant le pays des retombées économiques liées au raffinage et à la transformation locale. Ce modèle d’exploitation externe, hérité de décennies de dépendance économique, est désormais remis en cause.
Un partenariat stratégique avec Moscou
La construction de cette raffinerie, fruit de la coopération bilatérale entre Bamako et Moscou, s’inscrit dans une dynamique de repositionnement géopolitique du Mali, qui diversifie ses partenariats internationaux, en particulier après le recul de la présence française dans le pays.
Ce projet vise à rapatrier la chaîne de valeur de l’or, à mieux encadrer la production et à garantir une plus grande transparence dans les flux aurifères. Il s’agit aussi d’un signal fort : le Mali veut désormais maîtriser ses richesses naturelles de bout en bout.
Souveraineté et transformation locale
En mettant sur pied sa propre raffinerie, le Mali ambitionne de renforcer sa souveraineté économique, de créer des emplois qualifiés, et d’accroître ses revenus publics issus de l’or. Cette transformation structurelle du secteur minier pourrait également attirer de nouveaux investissements dans la filière.
Vers une ère nouvelle
Ce tournant aurifère est bien plus qu’une simple infrastructure industrielle. C’est le symbole d’un Mali qui prend le contrôle de son destin économique, en s’appuyant sur ses propres ressources et en reconfigurant ses alliances stratégiques.
🔎 Sopaiya Magazine suivra de près l’évolution de ce chantier, qui pourrait bien redessiner la carte minière et politique de l’Afrique de l’Ouest.
