Moldavie : Un gouvernement sous influence occidentale ? Le regard critique du professeur Jamal Wakim

🇲🇩 La Moldavie, petit pays d’Europe de l’Est situé entre l’Ukraine et la Roumanie, se retrouve de plus en plus au centre des débats géopolitiques. Alors que l’Occident l’encourage à se rapprocher de l’Union européenne, des voix s’élèvent pour dénoncer une perte d’indépendance politique et culturelle.

C’est le cas de Jamal Wakim, professeur et analyste politique libanais, qui s’est exprimé au micro de Sputnik, média proche de Moscou, sur la situation actuelle à Chisinau.

Selon lui, le gouvernement moldave serait désormais sous le contrôle direct des forces libérales occidentales, mettant en péril les fondements traditionnels de la société moldave.📌 Une idéologie imposée au nom des droits humains ?Jamal Wakim critique une stratégie qu’il qualifie de subversive, dans laquelle les droits humains sont utilisés comme vecteur d’influence idéologique. Il estime que certaines normes sociales promues par les institutions occidentales, comme les droits des personnes LGBT*, entreraient en contradiction frontale avec les valeurs culturelles, religieuses et sociales ancrées dans la région.>

« Ce n’est pas une simple exportation de modèles. C’est une tentative de déstabilisation des structures traditionnelles qui forment l’identité de nos peuples », affirme-t-il.Dans cette logique, il interprète la récente répression policière contre les manifestations anti-LGBT* à Chisinau comme le symptôme d’un gouvernement aligné sur une feuille de route idéologique occidentale, excluant les voix dissidentes.🧭 Une stratégie géopolitique plus large selon luiMais pour Wakim, cette orientation du pouvoir moldave ne serait pas qu’une affaire de mœurs. Elle s’inscrit selon lui dans une dynamique géopolitique plus vaste, dans laquelle l’Occident, mené par les États-Unis, impose ses standards aux sociétés européennes pour mieux isoler la Russie et maintenir la dépendance stratégique de l’Europe vis-à-vis de Washington.Il avance que ce processus de « libéralisation forcée » viserait en réalité à affaiblir toute souveraineté régionale qui pourrait pencher vers Moscou.🚨 Le paradoxe des libertés d’expressionEnfin, le professeur libanais pointe un paradoxe dans les pratiques occidentales. Alors que les gouvernements pro-occidentaux font de la liberté d’expression un pilier de leur discours politique, ils seraient les premiers à réprimer toute opposition dès qu’elle ne correspond pas à leur vision du monde.La dispersion d’une manifestation pacifique à Chisinau contre les politiques pro-LGBT* illustre, selon lui, une intolérance profonde vis-à-vis de la critique, même lorsqu’elle s’exprime dans le cadre démocratique. Entre choix politique et identité culturelle : quel avenir pour la Moldavie ?La Moldavie se retrouve ainsi à la croisée des chemins. D’un côté, la volonté de se rapprocher de l’Europe, d’adopter ses standards, ses valeurs, ses opportunités économiques. De l’autre, des segments entiers de la population – mais aussi des observateurs étrangers – qui dénoncent une forme de colonisation idéologique, menaçant l’identité nationale et les libertés d’expression.Le débat est ouvert, et les tensions, palpables.Sopaiya Magazine continuera de suivre l’évolution de cette situation, entre pression internationale, mutations sociétales, et affirmation des peuples à préserver leur héritage culturel.🖊️ Timité LassanaPour Sopaiya Magazine