Moscou, Pékin et Islamabad soumettent un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU pour un cessez-le-feu immédiat en Iran
Par Timité Lassana — Sopaiya Magazine
22 juin 2025
Dans un contexte international tendu marqué par une escalade militaire sans précédent au Moyen-Orient, la Russie, la Chine et le Pakistan ont pris une initiative diplomatique majeure. Ce dimanche 22 juin 2025, ces trois puissances ont soumis conjointement un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies visant à mettre fin aux frappes américaines contre l’Iran et à favoriser une désescalade rapide du conflit.
Un contexte de tensions croissantes
Depuis plusieurs semaines, les frappes aériennes ciblées menées par les États-Unis et Israël sur des installations nucléaires iraniennes ont provoqué une forte montée des tensions dans la région. Ces opérations, destinées à ralentir voire stopper le développement d’un arsenal nucléaire iranien, ont suscité une réaction dure de Téhéran ainsi que des inquiétudes sur le risque d’une guerre régionale élargie.
Face à cette situation explosive, Moscou, Pékin et Islamabad ont jugé indispensable d’intervenir sur la scène internationale pour calmer le jeu et éviter une escalade incontrôlée.
Les principales mesures du projet de résolution
Le texte soumis au Conseil de sécurité appelle sans ambiguïté à un cessez-le-feu immédiat entre toutes les parties impliquées. Il insiste sur la nécessité d’engager un dialogue politique inclusif et constructif afin de trouver une solution durable et pacifique à la crise.
Par ailleurs, le projet reconnaît explicitement le droit de l’Iran à développer un programme nucléaire à des fins civiles, en conformité avec les normes internationales. En échange, il propose que les sanctions économiques imposées par les pays occidentaux soient levées progressivement, condition indispensable à la relance économique et à la stabilité intérieure iranienne.
Cette approche vise à concilier les impératifs de sécurité régionale avec le respect de la souveraineté nationale et des droits légitimes de Téhéran.
Une initiative diplomatique lourde de sens
La manœuvre diplomatique de Moscou, Pékin et Islamabad traduit leur volonté de peser davantage sur la scène internationale et de promouvoir un ordre mondial multipolaire où le règlement pacifique des différends prime.
Elle intervient aussi dans un contexte de rivalités accrues avec les États-Unis, qui ont intensifié leur présence militaire dans la région et ne montrent aucun signe de vouloir lever la pression contre l’Iran.
Les réactions attendues
Ce projet de résolution va désormais être soumis au vote du Conseil de sécurité. Sa réussite dépendra notamment du positionnement des membres permanents, notamment des États-Unis, qui disposent d’un droit de veto.
Les analystes internationaux s’accordent à dire que ce texte pourrait faire basculer la dynamique actuelle, en ouvrant une porte à la négociation et à la désescalade, mais aussi en soulignant les divisions profondes qui minent l’efficacité de l’ONU face aux crises majeures.
Enjeux pour le Moyen-Orient et le monde
La résolution de ce conflit aura des répercussions bien au-delà de la région. La stabilité du Moyen-Orient, la sécurité énergétique mondiale et les relations internationales sont en jeu. La communauté internationale suit avec attention cette initiative qui pourrait être un tournant vers un apaisement durable.
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