Nash. Un nom qui résonne avec force dans le paysage musical ivoirien. Artiste engagée, militante culturelle, ambassadrice du nouchi, figure respectée de la scène urbaine… Mais derrière l’image publique d’une femme debout, il y a parfois des blessures silencieuses. Des douleurs que l’on tait, par pudeur ou par peur d’être incomprises.
Ce 5 juin 2025, Nash a brisé le silence. Un témoignage fort, poignant, sur la fausse couche qu’elle a vécue, et son rapport à la maternité.> « J’ai fait une fausse couche. Je n’ai pas encore d’enfants. Alors quand certaines personnes me regardent et me disent : ‘Mais il faut faire un enfant maintenant !’, je les regarde avec compassion… Parce qu’elles ne savent pas ce que la vie réserve. »💬 Une confession bouleversante, et nécessaire
Dans une interview donnée sans artifice, Nash s’est confiée sur un sujet encore tabou, particulièrement en Afrique : la perte d’un bébé avant la naissance. Pour beaucoup, ce type de drame reste invisible, minimisé, tu. Mais pour la femme qui le vit, c’est un choc intérieur, une rupture intime, une douleur physique et émotionnelle qui laisse des traces.Par ses mots, Nash ne cherche pas à susciter la pitié. Elle témoigne avec dignité, pour que d’autres femmes sachent qu’elles ne sont pas seules. Elle ose rendre visible l’invisible.🧕🏽 La pression sociale sur la maternité : un poids silencieux
Dans nos sociétés africaines, la femme est très vite associée à son rôle d’épouse et de mère. Dès un certain âge, les questions commencent à fuser :— « Tu te maries quand ? »— « Et l’enfant, c’est pour quand ? »Mais rarement ces questions tiennent compte des réalités de la vie. Rarement, elles prennent en compte les douleurs, les épreuves, les impossibilités médicales ou psychologiques.Quand Nash dit : « Je les regarde avec compassion », elle envoie un message fort : les gens jugent ce qu’ils ne connaissent pas, sans se douter qu’ils peuvent raviver des douleurs profondes.🌸 Une parole pour toutes les femmes dans l’ombreLe témoignage de Nash, c’est aussi une voix qui parle pour des milliers de femmes. Celles qui ont perdu un bébé. Celles qui essaient depuis des années. Celles qui ont renoncé. Celles qui pleurent en silence. Celles qui sourient en public, mais qui pleurent la nuit.En brisant le silence, Nash fait plus qu’un aveu. Elle pose un acte de sororité. Elle tend la main à toutes celles qui souffrent en secret, et leur dit :— « Ta douleur est légitime. Ton silence mérite d’être compris. Ta dignité est intacte. »🎙️ Nash, toujours debout, toujours vraieNash a bâti sa carrière sur la vérité de ses textes, la sincérité de ses prises de position. Elle n’a jamais fait dans le faux-semblant. Et aujourd’hui encore, en parlant de cette épreuve personnelle, elle reste fidèle à elle-même : authentique, forte, humaine.Elle nous rappelle aussi que les artistes sont des êtres de chair et de cœur. Que derrière les micros, les caméras et les projecteurs, il y a des combats personnels. Et que parfois, parler, c’est guérir. Parler, c’est libérer.💭 Et si on apprenait à se taire ?
Ce que cette histoire doit nous enseigner, c’est surtout ceci :👉 On ne sait jamais ce que vit une personne.👉 Alors arrêtons les jugements. Arrêtons les injonctions.Chacun porte ses croix. Certaines sont visibles, d’autres non. Le respect, la douceur, la compassion… Voilà ce que mérite chaque être humain.🙏🏽 À Nash, toute notre admiration.
À toutes les femmes dans cette même douleur : toute notre tendresse.Vous êtes puissantes. Même quand vous ne le dites pas.🖋️ Sopaiya Magazine »Des voix. Des vérités. Des émotions. »