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C’est désormais officiel. À moins de cinq mois de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025, la Commission Électorale Indépendante (CEI) a publié la liste électorale définitive. Et ce qui devait être une formalité s’est transformé en séisme politique : Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro n’y figurent pas.
🧾 Des absences qui interpellent
Ces quatre figures majeures de la vie politique ivoirienne étaient attendues comme de potentiels candidats, ou du moins comme des poids lourds capables d’influencer la dynamique du scrutin. Leur absence simultanée sur la liste électorale soulève de nombreuses interrogations sur la transparence, l’inclusivité et le climat démocratique du processus en cours.
Laurent Gbagbo, ancien président, toujours populaire dans de nombreux bastions du pays, est écarté officiellement pour des raisons judiciaires liées à sa condamnation par contumace en 2018.
Charles Blé Goudé, son ancien ministre de la Jeunesse, malgré un retour au pays très médiatisé, voit aussi son nom absent, probablement pour des motifs similaires.
Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale et ancien Premier ministre, est lui aussi visé par des condamnations qui semblent bloquer sa réinscription.
Quant à Tidjane Thiam, outsider espéré par une partie de la jeunesse et de la diaspora, l’absence de son nom surprend. Son cas semble plus administratif que judiciaire, mais les détails restent flous.
🔍 Un scrutin sous tension ?
Avec ces absences, le champ politique semble se restreindre à une poignée de candidats validés, dans un contexte déjà sensible où les tensions politiques et les frustrations populaires peuvent rapidement s’exacerber.
La CEI n’a pour l’instant pas publié de communiqué expliquant en détail les raisons individuelles de ces radiations ou non-inscriptions. Et dans un pays où l’histoire électorale est marquée par des crises, chaque décision a le poids d’un enjeu national.
💬 L’analyse Sopaiya Magazine
Il ne s’agit plus seulement d’une course électorale, mais d’une bataille pour la légitimité du processus démocratique. L’absence de ces quatre figures peut être perçue comme un filtrage sévère… ou comme un signal envoyé aux électeurs : « le jeu est déjà verrouillé. »
Mais comme toujours en Côte d’Ivoire, rien n’est jamais joué d’avance.
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