Présidentielle 2025 : L’ONU enjoint l’État ivoirien à garantir les droits politiques de Tidjane Thiam

Une décision qui pourrait rebattre les cartes du scrutin présidentiel ivoirien
Dans un développement majeur, le Comité des droits de l’homme de l’ONU a invité les autorités ivoiriennes à prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre à M. Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, d’exercer pleinement ses droits politiques, y compris le droit de se présenter à l’élection présidentielle de 2025.
L’information a été rendue publique ce lundi 29 juillet à travers un communiqué signé de Me Mathias Chichportich, avocat de Tidjane Thiam. Selon ce document, le Comité des droits de l’homme, après avoir examiné les arguments de la Côte d’Ivoire et de la défense, considère que la radiation de M. Thiam constitue une atteinte au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, notamment à son article 25, qui garantit à tout citoyen le droit de voter et d’être élu.
« Le Comité enjoint ainsi à la Côte d’Ivoire de permettre à M. Tidjane Thiam de concourir à la présidentielle de 2025 », précise le communiqué, qualifiant cette décision d’irrévocable et issue d’un organe international indépendant.
⚖️ Une pression internationale accrue
Ce recours avait été introduit par l’équipe juridique du président du PDCI, après que ce dernier a été radié de la liste électorale, au motif qu’il détenait encore la nationalité française au moment de son inscription. Bien qu’il ait depuis renoncé à cette nationalité, les autorités judiciaires ivoiriennes avaient maintenu la radiation, estimant que la loi avait été violée au moment de l’enregistrement.
Avec cette prise de position de l’ONU, le débat entre droit national et engagement international revient avec force sur le devant de la scène.
« Il en va désormais de la crédibilité de la Côte d’Ivoire dans le concert des nations », conclut Me Chichportich dans une déclaration aux médias.
Enjeux politiques
Cette décision pourrait :
relancer la candidature de Tidjane Thiam,
bouleverser le calendrier et les équilibres politiques,
renforcer la pression sur les institutions ivoiriennes à l’approche d’un scrutin déterminant.
L’opinion nationale comme la communauté internationale suivront de près les suites que donnera le gouvernement ivoirien à cette injonction morale venue de Genève.
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