Sénégal : Le gouvernement s’oppose fermement à une projection-débat sur les questions LGBTQI à Dakar

Le gouvernement sénégalais a réagi avec fermeté, ce vendredi 11 juillet 2025, à l’annonce d’un événement portant sur les thématiques LGBTQI, prévu à Dakar par le Bureau régional du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, en collaboration avec l’ambassade des Pays-Bas.
🗣️ Un projet de débat sur les droits LGBTQI à l’origine de tensions
L’événement, qui devait prendre la forme d’une projection suivie d’un débat, visait à sensibiliser sur les droits des personnes LGBTQI dans un cadre que les organisateurs qualifiaient de « dialogue ouvert et inclusif ». Toutefois, cette initiative a été perçue par les autorités sénégalaises comme une tentative de promotion de pratiques contraires aux valeurs et lois du pays.
Dans un communiqué officiel, le ministère sénégalais des Affaires étrangères a déclaré :
« Le gouvernement du Sénégal rappelle que, conformément à la législation nationale et aux valeurs fondamentales de la société sénégalaise, aucune forme de promotion des questions LGBTQI n’est tolérée sur le territoire national. »
⚠️ Des menaces de sanctions contre les organisateurs
Le ton du communiqué est sans équivoque. Le gouvernement a averti que des mesures pourraient être prises contre les organisateurs et les participants, s’ils persistaient à tenir cet événement en dépit de l’opposition officielle :
« Le Sénégal se réserve le droit de prendre toute disposition nécessaire en cas de non-respect de cette interdiction. »
Cette sortie survient dans un climat déjà sensible autour des questions de genre et d’orientation sexuelle dans le pays, où l’homosexualité est criminalisée, et les manifestations en faveur des droits LGBTQI souvent perçues comme une provocation.
Un débat entre droits universels et valeurs nationales
Cette affaire soulève une fois de plus le conflit persistant entre les normes internationales en matière de droits humains – notamment portées par des institutions comme l’ONU ou certaines chancelleries occidentales – et les normes sociales, culturelles et religieuses locales, dans de nombreux pays d’Afrique.
Au Sénégal, l’homosexualité est toujours punie par la loi, et les débats publics autour de la diversité sexuelle rencontrent une forte résistance. Les discours officiels mettent régulièrement en avant la nécessité de préserver les « valeurs traditionnelles » face à ce qu’ils perçoivent comme des tentatives d’imposition culturelle venues de l’étranger.
🇳🇱 Réactions attendues de l’ambassade des Pays-Bas
Jusqu’à présent, ni le Bureau régional du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, ni l’ambassade des Pays-Bas n’ont officiellement réagi à la mise en garde du gouvernement sénégalais. Il reste à voir si l’événement sera maintenu, reporté ou annulé, face à la pression politique.
🧭 Une fracture diplomatique en perspective ?
Cette situation pourrait également raviver les tensions diplomatiques latentes entre certains pays africains et des chancelleries occidentales engagées sur les droits LGBTQI, notamment les Pays-Bas, le Canada, ou les États-Unis, souvent perçus comme imposant leurs valeurs aux sociétés africaines.
Alors que le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye prône un nouveau souffle démocratique et souverainiste, ce type d’affaire met à l’épreuve les limites du dialogue international sur les droits humains, dans un contexte où le respect des identités locales reste un sujet hautement sensible.
✍️ Timité Lassana – Sopaiya Magazine
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