Steve Beko (PPA-CI) recadre le RHDP : “Le meilleur d’entre eux, c’est Mamadou Touré”
Par Timité Lassana | Sopaiya Magazine
Dans une déclaration incisive mais structurée, Steve Beko, figure emblématique du PPA-CI, a livré une analyse sans complaisance de la faiblesse argumentative du camp RHDP dans les débats télévisés. Sur un ton direct, il pointe du doigt un déséquilibre évident : une opposition préparée face à une majorité qui peine à tenir le choc du débat démocratique.
« Le meilleur d’entre eux, c’est le ministre Mamadou Touré », lâche-t-il d’entrée. Puis il enchaîne :
« Ils ne sont pas prêts. Ils n’ont pas anticipé ce moment où ils devraient faire face à une véritable opposition démocratique. »
👉 Une critique méthodique du casting RHDP
Pour Steve Beko, la crise de fond réside dans le manque de débatteurs identifiés au sein même du RHDP. Il souligne que les porte-voix les plus visibles du parti présidentiel ne sont pas officiellement encartés :
« Aujourd’hui, quand on regarde ceux qui prennent la parole sur les plateaux télé au nom du RHDP, on voit Arthur Banka, Landry Kuyo ou encore Guillaume Gbato, qui ne sont pourtant même pas encartés dans ce parti. »
Et de conclure, avec une ironie cinglante :
« Si on les met de côté et qu’on demande au RHDP de nous sortir leurs propres débatteurs, il n’y en a pas… après Mamadou Touré, c’est le désert. »
Pour lui, cela démontre une incapacité du RHDP à affronter une opposition moderne, bien formée et disciplinée. Il parle même de “sous-traitance idéologique”, dénonçant le recours systématique à des voix extérieures pour représenter un parti pourtant au pouvoir.
🎙️ Le poids du PPA-CI dans les médias
Steve Beko ne manque pas de rappeler que, malgré un accès limité aux médias favorables, le PPA-CI impose sa voix dans l’espace public.
« Nous, au PPA-CI, nous avons des messages à faire passer. Même si on nous donne deux minutes, nous les utilisons pour faire passer l’essentiel. »
Il cite l’émission NCI 360 comme exemple, affirmant que l’absence du PPA-CI se ressent dans les audiences :
« Quand le PPA-CI n’est pas présent, l’audience baisse. Tout le monde peut le vérifier. »
Un message fort qui souligne l’intérêt croissant des Ivoiriens pour une opposition structurée, audible, et ancrée dans le réel.
🔍 “Factuel” : un mot clé pour la nouvelle génération politique
Enfin, Steve Beko insiste sur sa philosophie du débat : rester sur les faits.
« Moi, j’aime le mot “factuel” parce qu’il oblige à rester sur les faits. (…) Je viens d’une école où l’on commence par énoncer les faits, ensuite on les analyse, et enfin on donne son opinion. »
Une posture qui tranche avec les envolées politiciennes souvent déconnectées de la réalité, et qui contribue à crédibiliser davantage la parole du PPA-CI dans les arènes médiatiques.
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