Tidjane Thiam : « Notre libération ne viendra pas de l’extérieur. C’est à nous, Africains, de la bâtir. »
Dans une déclaration aussi lucide que percutante, le président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, a exprimé avec fermeté sa vision de l’indépendance et de l’émancipation africaine. Rejetant toute illusion sur une aide extérieure salvatrice, il appelle les peuples africains à prendre leur destin en main et à cesser d’attendre des solutions venues de l’étranger.
« Je n’ai jamais vraiment cru à l’idée que notre libération viendrait de l’extérieur. Certes, les puissances étrangères peuvent jouer un rôle, mais il reste toujours périphérique. La Bastille n’a pas été prise par l’ONU en 1789. L’indépendance des États-Unis a été arrachée par les Américains eux-mêmes dès 1776. Attendre des États étrangers qu’ils nous délivrent, c’est faire fausse route. Car, par essence, les nations défendent d’abord leurs propres intérêts. Ce n’est pas un discours toujours bien accueilli, surtout en Afrique, mais il est temps que nous en prenions conscience. Notre libération, c’est à nous, Africains, de la bâtir. »
Un appel au réveil des consciences africaines
Dans un continent encore marqué par les conséquences du colonialisme, des tutelles économiques et des influences diplomatiques occidentales, ce message sonne comme un rappel brutal mais nécessaire : aucune nation ne libère une autre par altruisme. La liberté, selon Tidjane Thiam, ne s’achète ni ne se délègue. Elle se conquiert.
Ce discours, qui fait écho aux grandes figures panafricaines comme Kwame Nkrumah ou Thomas Sankara, s’inscrit dans une volonté de rupture avec la dépendance systémique vis-à-vis de l’aide internationale, des financements conditionnés, et des interventions politiques étrangères.
🛑 Une prise de position rarement entendue au sommet
Dans le paysage politique ivoirien, où les alliances extérieures ont souvent une forte influence, une telle déclaration détonne. Tidjane Thiam s’affiche comme un leader souverainiste, déterminé à redonner aux Africains la confiance et la responsabilité de leur avenir.
En pleine recomposition politique nationale, cette sortie n’est pas anodine. Elle reflète la volonté d’un changement de paradigme, non seulement dans la manière de gouverner, mais aussi dans la manière de penser la place de l’Afrique dans le monde.
📌 Une vision claire : la libération viendra de l’intérieur
Au-delà du discours, c’est un message adressé à la jeunesse, aux élites, aux dirigeants : la vraie révolution ne viendra pas de l’aide internationale, ni des sommets diplomatiques. Elle naîtra de la prise de conscience collective, de la solidarité entre Africains, du courage politique et de l’engagement pour un développement autonome.
👉 Un message fort, signé Tidjane Thiam, qui redonne du sens au mot souveraineté dans une Afrique trop souvent soumise à des agendas extérieurs.
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