TRUMP INTERDIT L’ENTRÉE AUX USA À 25 PAYS AFRICAINS : UN TOURNANT DANS LA POLITIQUE MIGRATOIRE MONDIALE

Par Timité Lassana, pour Sopaiya Magazine
Washington – Juin 2025. La Maison-Blanche secoue la diplomatie africaine. Dans une note interne signée par le sénateur Marco Rubio et révélée par The Washington Post, le président Donald Trump, réélu en novembre 2024, prévoit d’interdire l’entrée sur le sol américain à 25 nouveaux pays africains, invoquant des préoccupations sécuritaires et administratives. Cette décision marque une nouvelle étape dans la politique migratoire stricte défendue par le locataire actuel de la Maison-Blanche.
Une longue liste de pays africains visés
Parmi les pays concernés figurent :
Afrique de l’Ouest : Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Libéria, Niger, Nigeria, Sénégal.
Afrique centrale : Angola, Cameroun, Gabon, République démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe.
Afrique de l’Est : Djibouti, Éthiopie, Malawi, Soudan du Sud, Tanzanie, Ouganda, Zambie, Zimbabwe.
Afrique du Nord : Égypte, Mauritanie.
Selon la note, dix autres pays hors d’Afrique, dont certains d’Asie et du Moyen-Orient, sont également dans la ligne de mire des autorités américaines.
⚠️ Les raisons invoquées par l’administration Trump
Le document, émanant du Département d’État américain, évoque des motifs d’ordre sécuritaire et administratif :
l’absence de systèmes fiables d’identification des citoyens,
une présomption de fraude gouvernementale dans la délivrance des documents,
et surtout, le taux élevé de dépassement de visas constaté chez les ressortissants de ces pays.
Washington accuse ces États de ne pas collaborer efficacement avec les services consulaires et de ne pas répondre aux exigences minimales de sécurité que les États-Unis réclament dans le cadre des échanges internationaux.
🏛️ Un durcissement assumé par Trump, président des États-Unis
Depuis son retour à la tête du pays, Donald Trump mène une politique migratoire implacable, renforçant les contrôles aux frontières, restreignant l’immigration légale et ciblant spécifiquement certains pays en développement.
Cette décision d’interdire l’entrée à 25 États africains s’inscrit dans une logique souverainiste : « Les États-Unis doivent savoir qui entre sur leur territoire. Nous ne pouvons plus accepter l’insécurité importée par des États défaillants », aurait déclaré Trump en privé, selon une source proche du dossier.
Une extension d’un précédent dispositif
Il faut rappeler que dix pays africains étaient déjà visés par des restrictions migratoires depuis le premier mandat de Trump (2017–2021). Les nouvelles mesures élargissent considérablement le spectre des exclusions, en frappant désormais des pays partenaires comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou le Ghana – tous considérés jusque-là comme des alliés stables des États-Unis sur le continent.
🇨🇮 Conséquences pour la Côte d’Ivoire et le reste de l’Afrique
Pour les pays concernés, cette décision pourrait avoir de profondes répercussions. En Côte d’Ivoire, des milliers d’étudiants, hommes d’affaires, artistes ou membres de familles binationales voient désormais leur mobilité internationale menacée.
Les milieux diplomatiques s’agitent. À Abidjan, aucune déclaration officielle n’a encore été faite, mais selon nos informations, le ministère des Affaires étrangères s’active pour obtenir des clarifications. Des rencontres informelles entre diplomates ivoiriens et représentants américains ont déjà débuté.
🧭 Réactions internationales et climat de tension
Au niveau international, cette annonce a suscité des réactions critiques :
Des ONG comme Human Rights Watch dénoncent une politique jugée xénophobe et discriminatoire.
L’Union africaine prépare une réponse commune, évoquant une atteinte aux principes de coopération internationale.
Plusieurs chancelleries européennes observent avec inquiétude les effets domino que pourraient avoir ces décisions sur les flux migratoires mondiaux.
🔍 Un message politique fort, en période d’incertitude mondiale
Au-delà de l’aspect sécuritaire, cette mesure porte un message politique clair : les États-Unis de Donald Trump entendent redéfinir leurs rapports avec le reste du monde, notamment avec les pays du Sud. Pour Trump, l’Amérique d’abord passe aussi par une sélection rigoureuse de ses partenaires migratoires.
📌 Conclusion : vers une nouvelle fracture géopolitique ?
Cette nouvelle interdiction place les pays africains dans une position délicate. Entre indignation et diplomatie, l’heure est à la mobilisation. Certains gouvernements vont devoir renforcer leurs systèmes d’identification, améliorer leurs pratiques administratives et surtout, renouer un dialogue plus stratégique avec Washington.
Le continent africain, qui aspire à plus d’intégration dans le monde globalisé, se retrouve brusquement confronté à une politique de repli venue de la première puissance mondiale. Le choc est profond. La réponse sera-t-elle collective ?
🖊️ Timité Lassana, pour Sopaiya Magazine
📍 Abidjan – Washington – Juin 2025