Yopougon sous le choc : Adama Bictogo au chevet de la famille de M’Boua Christ Kévin, 14 ans, mort dans des circonstances tragiques

Yopougon, mercredi 18 juin 2025 – Il n’y a pas de mots assez forts pour décrire l’émotion, la colère, et le sentiment d’injustice qui traversent aujourd’hui la commune de Yopougon, après la mort brutale de M’Boua Christ Kévin, un jeune élève de 14 ans. Ce drame, survenu dans des circonstances encore floues mais déjà jugées inadmissibles, a bouleversé toute la nation.

Face à cette tragédie qui a glacé les cœurs, le Maire de la commune de Yopougon, Adama Bictogo, a tenu à poser un acte fort : se rendre personnellement au domicile familial à Azito pour exprimer, en personne, son soutien, sa compassion et sa détermination à faire jaillir la vérité.

🕊️ Un enfant fauché trop tôt, un pays qui s’interroge

Kévin n’avait que 14 ans. Élève en classe de 4ᵉ, il était décrit par ses proches comme un garçon respectueux, intelligent, curieux, plein de vie. Il rêvait de devenir ingénieur ou professeur, disait-on. Mais ce rêve a été cruellement interrompu, dans des circonstances qui, pour l’instant, ne font qu’aggraver la douleur de ses parents, de ses camarades, de tout un quartier.

Le drame s’est déroulé à Yopougon Azito, un quartier populaire aux abords de la lagune, où la solidarité entre voisins est un mode de vie. Pourtant, cette fois, même les mots les plus tendres semblent impuissants à apaiser l’immense chagrin.

🧍🏾‍♂️ Le maire présent, un geste symbolique mais fort

C’est le cœur lourd, visiblement touché dans son humanité, qu’Adama Bictogo a franchi le seuil du domicile familial, ce mercredi. Pas en politique. En père. En frère. En homme.

« C’est avec émotion et tristesse que je me suis rendu ce jour au domicile de la famille de notre jeune M’Boua Christ Kévin », a-t-il déclaré.

Loin des caméras, il a serré la main du père. Il a tenu les mains tremblantes de la mère. Il a regardé les photos d’un enfant qu’on n’entendra plus rire. Et il leur a dit, simplement :

« Vous n’êtes pas seuls. Votre peine est la nôtre. Votre deuil est celui de toute une nation. »

⚖️ « Ce drame est inacceptable. Et la justice doit parler »

Le maire n’a pas voulu se contenter de paroles. Devant la presse, il a affiché une position de fermeté qui fait écho à l’attente populaire :

« Ce drame insoutenable nous bouleverse au plus profond de nous-mêmes. Ce jeune garçon incarnait l’espoir, l’innocence, l’avenir. Ce qui lui est arrivé est inacceptable. Et cela ne peut, ne doit, laisser personne indifférent. »

Il l’a martelé : la lumière sera faite. Pas de demi-mesure. Pas de complaisance.

« Il ne s’agit pas seulement de faire la vérité : il s’agit de faire justice. Pleinement, sans détour. »

Des mots puissants, portés par un homme d’État, mais surtout par un citoyen révolté, qui, comme beaucoup, ne supporte pas que des enfants meurent dans l’indifférence.

🧠 Un appel à la conscience nationale

Ce qui frappe dans le discours du maire, c’est aussi sa lucidité. Il voit dans cette tragédie un miroir de notre société, un test de notre capacité collective à protéger les plus vulnérables.

« La République ne peut tolérer que ceux qui ont pour mission de protéger deviennent les auteurs ou les complices de l’injustice. »

Et d’ajouter, avec gravité :

« Rester silencieux, c’est déjà commencer à trahir notre humanité. »

À travers les mots d’Adama Bictogo, c’est un appel solennel à toute la société ivoirienne : celui de dire non à l’indifférence, non à l’impunité, non au silence complice. Un appel à se lever pour que plus jamais un enfant ne meure sans que justice ne soit rendue.

🌹 Une dernière pensée pour Kévin

À la fin de sa visite, le maire s’est recueilli. Devant la photo de Kévin, il a prié. En silence. Puis, avec dignité, il a déclaré :

« À la mémoire de Kévin, je m’incline. Que la terre lui soit douce. Et que son souvenir, douloureux mais essentiel, nous rappelle à notre responsabilité collective : celle de protéger, d’écouter, et d’agir. »✊🏾 Une promesse : plus jamais ça

Au-delà de l’émotion, au-delà des hommages, une question demeure : que faisons-nous pour que cela ne se reproduise plus ?
Le geste du maire Bictogo est fort, mais il doit s’accompagner d’une enquête sérieuse, rapide et publique. La famille de Kévin mérite la vérité. Le peuple ivoirien aussi.

Ce drame doit être le dernier cri d’alerte avant un changement radical de mentalités, de comportements, de priorités. Car une société qui ne protège pas ses enfants est une société en péril.

Timité Lassana – Sopaiya Magazine

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